Aujourd’hui était certainement le plus important de ma courte vie, j’ai à peine dix-neuf ans et je suis en train de vivre un rêve éveillé. Une journée mémorable dans ma future carrière de sportif, et oui en ce moment même à lieu la draft de la NBA de l’année, costume et cravate oblige, on est tous assis autour des tables disposé dans la salle, mon agent Clayton Evans est sur ma droite, et tente comme il le peut de me calmer au mieux. ❝ Détends toi Declan. ❞ Mon regard était venu ce déposer sur mon agent, je savais qu’il faisait ça pour mon bien, mais j’avais toujours été du genre à croire en moi uniquement sur un terrain de basket, alors assis à attendre que le présentateur prononce mon nom c’était vite un moment d’angoisse pour moi. ❝ Clay et si aucune équipe ne me choisis ? ❞ Notre conversation venait s’interrompre par le son de la voix du speaker au micro, annonçant une nouvelle recrue chez les Magic d’Orlando, mais toujours pas mon tour. ❝ Fais-moi confiance, on va finir par t’appeler. ❞ Qu’est-ce que j’espérais vraiment qu’il est raison, je jouais beaucoup en ayant tenté cette année de me faire drafter et je ne voulais pas louper mon coup, Clayton avait beaucoup misé sur moi et je n’avais pas envie de le décevoir non plus. Mes mains se serraient entre elles, et je jouais nerveusement avec mes doigts, mon regard baissé mon attention était uniquement concentré sur ce que j’entendais, ça me permettait de rester dans ma petite bulle et oublier la tension que je peux avoir en ce moment même. ❝ Les Charlottes Bobcats ont décidé de drafter cette année un jeune joueur venant de l’université de Duke, Declan Reid. ❞ Je n’en revenais pas, une équipe venait de me choisir qui plus est les Bobcats, ce qui signifiait que je pourrais continuer de vivre à Tree Hill, à l’entente de mon nom, j’étais venu fermer les yeux avant de les ouvrir pour voir si je ne rêvais pas, mais je sentais la main de Clayton sur mon épaule, un sourire aux lèvres je venais me lever de ma chaise, serrant mon agent dans mes bras avant de venir monter sur l’estrade en compagnie du manager de l’équipe avec qui je posais en photo, cette fois-ci je vivais mon rêve dans la réalité et non pas dans ma tête, et putain ce que ça faisait un bien fou.
Voilà maintenant quatre ans que j’évolue en tant que joueur de la NBA, et je dois avouer que mon niveau était plus élevé que ce que je pensais, après une année d’apprentissage pour le moins bousculé avec les piliers de l’équipe, mes efforts étaient venu payer et à la fin de la première saison j’intégrais le cinq majeurs pour mon plus grand bonheur. Lors de la seconde année, ce fut un peu celle de la reconstruction pour les Bobcats qui venait faire un énorme chamboulement pour retrouver le haut du classement le plus rapidement possible, mais les plus grands travaux prennent souvent un long moment avant d’agir. Et c’est lors de la troisième année que les résultats payent vraiment, puisque on réussit à diriger l’équipe jusqu’aux Playoff pour la première fois depuis que je faisais partie de la NBA, toute une saison remplis d’entrainements, et d’effort sur les terrains étaient en train de payer et d’accéder au premier tour faisait un bien fou. Une final des conférences remporté et une grande final de perdu, mais de quoi conclure une année riches en bon moment, surtout un titre de MVP ( Meilleur joueur d’une compétition ) qui me revenait. Cette année on suivait exactement le même chemin, on ne pouvait rien nier à notre beau parcours, les Charlotte Bobcats était enfin une équipe première qu’il fallait défier, et même si on vivait en plein rêve on gardait les pieds sur terre, tout ce qu’on avait pouvait disparaitre du jour au lendemain. Je me retrouvais assis face au bureau du médecin de l’équipe, il y a cinq mois en arrière lors du deuxième tour des Playoff, j’ai fait une mauvaise chute à la suite d’un dunk, aussi forte que la douleur était pour moi je ne voulais pas sortir du terrain, le match avait beaucoup trop d’enjeu pour que j’abandonne mes coéquipiers, j’étais venu ravaler ma salive et ma douleur le temps des deux derniers quarts temps qu’il restait, mais lors du buzzer la pression et surtout l’adrénaline retombait en même temps que moi qui venait m’écrouler sur le parquet. Après plusieurs examens médicaux le verdict était tombé, je souffrais d’une rupture du ligament croisé au genou droit, et il me fallait beaucoup de repos, et surtout aucun effort, autant vous dire que c’était juste l’enfer pour un sportif de rester immobile et de se sentir assisté par les infirmières et les amis. Mon regard dirigeait vers le docteur j’attendais qu’une chose c’était qu’il me dise une date précise pour que je puisse retourner sur le terrain m’entrainer et rejouer à nouveau sous le maillot des Bobcats pour une nouvelle saison. ❝ Declan, je viens de regarder tes derniers examens et on voit clairement que ton genou est en bonne voie de guérison. ❞ Voilà le genre de nouvelle que je souhaitais entendre, il ne fallait rien de plus pour remettre un sourire sur mon visage, j’allais bientôt pouvoir retoucher un ballon de basket, depuis le lycée je n’étais jamais resté aussi longtemps sans jouer et je devais admettre que c’était devenu comme une drogue pour moi. ❝ C’est génial ! Et vous avez une idée de quand je pourrais recommencer les entrainements ? ❞ Oui je n’étais pas connu pour être quelqu’un de patient dans la vie comme dans le basket, mais le regard du médecin venait m’intriguer, il ne présageait rien de bon et c’était bien loin de me plaire, une mauvaise nouvelle allait suivre et il me faisait assez peur, mon sourire avait disparu d’un seul coup, et mon cœur commençait à s’emballer par peur de ce que j’allais entendre. ❝ T’as blessure a été beaucoup trop grave, tu vas guérir, mais tu ne retrouveras jamais le niveau d’un sportif de haut niveau. ❞ Voilà qui ne pouvait pas être plus claire, j’étais en train d’apprendre qu’à l’âge de vingt-trois ans j’allais me retrouver retraité à cause d’une blessure, je ne m’étais pas préparé à l’arrêt de ma carrière maintenant, et je ne savais pas trop comment je devais réagir face à cette nouvelle. ❝ Ma carrière est terminé ? ❞ Pour seul réponse, le docteur était venu me faire un signe de tête pour répondre positivement à ma question.
Un mois que je savais que je ne serais plus jamais un joueur de NBA, mais il me fallait le temps d’encaisser la nouvelle, qui ne passerait surement jamais. J’étais resté en contact avec le manager de l’équipe pour voir avec lui la suite des évènements et surtout pour savoir à quel moment mon annonce serait faite, et on était tous les deux d’accords, rien ne serait officialisé temps que les Bobcats n’avait pas trouvé un joueur pour me remplacer. Mais voilà trente petits jours plus tard et c’était le cas, une conférence de presse était organisé dans les locaux des Charlotte, comme pour le premier jour de ma carrière je portais un costume sur moi, la cravate n’y était pas aujourd’hui. Le visage fermait, j’avançais dans la pièce, les caméras de différentes chaines de télévision étaient installés, il ne manquait plus que le direct, accompagner du manager je venais prendre place derrière notre table de conférence, les micros installés en face de notre chaise, ça y est le moment était venu pour moi de dire au revoir au monde du basket. ❝ Bonjour à toutes et à tous, après six mois de repos et de rééducation pour la blessure que j’ai subis lors du deuxième tours de Playoff en Mai dernier, je suis dans l’obligation, et le profond regret de devoir annoncer aux fans, mais aussi au monde du basket-ball, que ma carrière de joueur professionnel est aujourd’hui terminé. ❞ Je n’avais pas pu en dire d’avantage, j’avais la gorge serré et j’étais en train de dire au revoir définitivement à mon rêve, ma passion, même si avec le temps je pourrais rejouer, ça ne serait qu’avec des amis, lors d’un match par-ci ou par-là mais rien de plus. ❝ Est-ce que vous avez quelques chose à dire à vos fans et aux fans des Bobcats ? ❞ Mon regard fixait la caméra en écoutant le journaliste me poser cette question, qu’est-ce qu’il voulait que je vienne dire de plus ? J’avais déjà du mal à me dire que ma carrière était terminée, alors savoir quoi dire de plus aux gens qui nous regardaient en ce moment même c’était assez dur, mais je n’avais pas d’autre choix que de faire cet effort pour tous ses gens qui m’ont beaucoup apporté. ❝ Lors de ses quatre dernières années vous avez été une des raisons principales de ma motivation et de mon engagement sur les terrains, vous avez toujours été présent pour nous soutenir quand l’équipe était remanié au grand complet afin de revenir en haut du classement, et à me soutenir lors de ma blessure, et pour tout cela, en plus des moments magiques que vous m’avez offert, je vous en remercie, parce que sans vous, ma carrière aussi courte soit elle n’aurait pas été la même à mes yeux. ❞
Trois ans ont passé, que le temps fut long pour moi, bien que les premiers temps après mon retrait du monde de la NBA, je suis resté plutôt discret, je sortais très peu de chez moi et à Tree Hill le peu d’apparition que je faisais c’était pour venir rejoindre le comptoir du Karen’s Café ou du Tric et d’en partir bien alcoolisé, c’était une réaction très con de ma part je le savais très bien, mais pendant ce moment où l’alcool circulait dans mon sang, je ne pensais à rien et ça me faisait un bien fou. C’est le proviseur du nouveau lycée de Tree Hill qui me permettra de m’en sortir un an plus tard, en Septembre il allait bientôt ouvrir et il lui manquait un coach pour l’équipe des Eagles, et pour lui personne d’autre que moi pouvais venir aider ces tous jeunes joueurs à prendre leurs marques rapidement et montrer l’étendue de leurs talents rapidement, je ne savais pas trop dans quel aventure je me lançais mais après tout, ma carrière de joueur était fini, mais à vingt-quatre ans je pouvais toujours rester dans le monde du basket-ball et me reconvertir en tant que coach. J’étais loin de penser que le challenge qui m’était proposé serait aussi intéressant et que je laisserais prendre au jeu aussi rapidement, mais je venais de trouver ce qui me donnait envie de me reprendre en main, fini les journées enfermés chez moi à me morfondre sur mon sors, fini les soirées au comptoir à boire jusqu’à ne plus contrôler le moindre de mes gestes, la déprime c’était désormais bien loin derrière moi, quand je me retrouvais dans le gymnase du Mémorial Center High School, le sifflet autour de mon cou avec tous ses jeunes joueurs remplis de talents. La rivalité qui était né dans Tree Hill me faisais rire, parce qu’ayant été élève et joueur pour les Ravens, je vivais comme adulte une nouvelle vie dans cette ville et en voyant mes basketteur toujours cherchaient à savoir qu’est-ce qu’avait fait l’équipe voisine me rendais le sourire, ils ce motivent avait la compétition. Deux ans que je suis le coach des Eagles, et bon sang qu’elles furent acharnés pour mettre en place une équipe du tonnerre, j’avais mon joueur clé, sans aucune hésitation c’était Davis Nathan Baker, le frère jumeau du capitaine des Ravens, ce n’était pas trop bon pour l’esprit de famille de les mettre en compétition mais c’était leurs choix et surtout, je n’obligeais personne à faire partie de mon équipe s’il n’en avait pas envie, avant d’être un sport de compétition c’était quelque chose que l’on faisait par plaisir. Une nouvelle année commencent à Tree Hill, et celle-ci sera très importante pour nous, les Eagles vont devoir rapidement prouver que le travail donné pendant deux ans a payé et que l’on est enfin prêt à rivaliser voir même devancer les Ravens et pourquoi pas soyons fou, aller chercher le titre de champion d’état ?
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